L’articulation du genou fait coïncider trois pièces osseuses qui sont le fémur, la rotule et le tibia. La rotule ne s’articule pourtant qu’avec le fémur à sa partie basse. Avec celui-ci elle a un fonctionnement de coulissement vertical. Ce fonctionnement peut être plus ou moins harmonieux. En fonction de la morphologie osseuse, des muscles et de l’appareil ligamentaire, le dysfonctionnement rotulien peut provoquer : douleurs, luxations, craquements.
Les troubles ressentis
Un dysfonctionnement de la rotule peut s’exprimer de différentes façons : craquement lors de la flexion, douleurs antérieures du genou dans certaines positions ou lors de certaines activités, luxation de la rotule en faisant du sport ou lors de changements de position.
Les options de traitement
Le chirurgien précisera avec le patient quels sont les symptômes, examinera le genou et fera réaliser des examens complémentaires pour évaluer les différentes caractéristiques de la rotule.
Dans un certain nombre de cas les anomalies architecturales sont minimes et une première approche médicale pourra être proposée. L’essentiel du traitement est alors basé sur des techniques de rééducation visant à harmoniser l’emboitement de la rotule sur le fémur.
En cas d’échec et en fonction du type de symptômes présents chez le patient, il pourra être proposé une intervention chirurgicale.
Les différents gestes techniques réalisés peuvent être :
- Geste sur l’appareil ligamentaire rotulien : section de l’aileron rotulien externe voire ligamentoplastie de l’aileron interne (MPFL).
- Correction de la hauteur rotulienne : on réalisera alors une ostéotomie de la tubérosité tibiale antérieure visant à abaisser la rotule.
- Geste sur la musculature : replacement du muscle vaste interne visant à recentrer la rotule par un effet dynamique.
Après l'opération
En fonction de ces différents gestes réalisés voire associés, les suites peuvent être plus ou moins longues. Quoiqu’il en soit la marche avec appui est toujours possible sous couvert d’une attelle d’extension du genou pendant plusieurs semaines.
En général un drain est fixé et laissé en place pendant deux à trois jours pour éviter la formation d’hématome. La rééducation est commencée au lit dès le lendemain de l’intervention.
Cette rééducation consiste à récupérer la flexion du genou et à entretenir la musculature, qui reste un élément déterminant du bon fonctionnement rotulien.
Les complications possibles
- Raideur articulaire : elle peut se développer et nécessite, pour une meilleure prévention, le début de la kinésithérapie en post opératoire immédiat.
- Algodystrophie
- Saignements : notamment sur les gestes musculaires et osseux. Ils justifient la mise en place d’un drain sur la zone opérée.
- Phlébite : nécessite un traitement systématique par anticoagulant pendant une période d’environ un mois.
Bénéfices de l'intervention
Dans les interventions de stabilisation de la rotule pour des problèmes de luxation, on a une efficacité très importante avec absence de nouvelle luxation dans près de 9 cas sur 10.
Les résultats des interventions pour douleurs ou craquements sont tout à fait efficaces mais peuvent laisser, de manière plus fréquente, une partie des douleurs ou des craquements.
Quelles que soient les interventions réalisées, le genou récupère de l’intervention à deux à trois mois.