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L’intervention chirurgicale

Installation sur la table d'opération

  • Sur le dos
  • Le pied est maintenu dans une chaussure spéciale qui le relie à une extension de table permettant d'orienter la hanche dans toutes les positions de l'espace pendant l'intervention
  • Le bras du côté opéré repose sur votre thorax
  • Le bras opposé repose sur un appui bras. La perfusion est en général posée sur ce bras
  • Une couverture chauffante recouvre votre buste, évitant ainsi le refroidissement

Anesthésie

Quelque soit le type d'anesthésie la mise en place d'une prothèse totale de hanche par voie antérieure sans section musculaire nécessite un relâchement musculaire optimal afin d'écarter les muscles sans les léser.

Votre anesthésiste va choisir en fonction de votre cas et de ses habitudes le type d'anesthésie adapté à votre cas:

  • Anesthésie générale le plus souvent
  • Anesthésie loco-régionale (rachi-anesthésie) en utilisant des produits permettant un relâchement musculaire complet.

Cette intervention nécessite une collaboration étroite et une parfaite entente entre les différents membres de l'équipe chirugicale : l’anesthésiste (pour le relâchement musculaire), l’infirmière qui va manipuler la table orthopédique pour permettre une exposition optimale de la hanche.

La voie s'abord antérieure est décrite dans un chapitre dédié

Gestes osseux

Section à la scie oscillante du col du fémur (jonction entre la tête et le corps du fémur)

Extraction de la tête fémorale à l'aide d'une sorte de tire-bouchon

Exposition et préparation du cotyle (cavité du bassin à l'interieure duquel s'articule la tête fémorale)

  • Fraisage du cotyle transformant cette cavité ovalaire en une cavité hémisphérique capable d'accueillir la cupule prothétique
  • Mise en place de la cupule cotyloïdienne le plus souvent impactée (incrustée) dans la  cavité cotyloïdienne mais parfois cimentée

Exposition et préparation de la partie haute du fémur

  • Vérification du relâchement musculaire parfait
  • Orientation optimale du fémur grâce à l'extension de table (jambe au sol pied tourné en dehors, "en canard")
  • Libération de la capsule en arrière du fémur en préservant les muscles profonds
  • Elévation du fémur qui est amené au dessus des muscles superficiels
  • Préparation du canal du fémur par l’introduction de râpes de tailles progressives qui vont faire le lit de la future tige prothétique. La taille de la tige est adaptée à celle du fémur. Cette taille est estimée avant l'opération (par une planification radiologique) et confirmée pendant l'intervention
  • Mise en place de la tige prothétique (cimentée ou non cimentée). sa position va déterminer la longueur finale du membre.
  • Mise en place de la tête prothétique sur la tige (par l'intermédiaire d'un cône morse)

Réduction de la tête prothétique dans la cupule prothétique.

Fermeture

Mise en place dans la plaie d'un petit tuyau appelé drain qui, relié à une bouteille, aspirera le sang résiduel. Ce drain sera ôté entre le 2ème et le 4ème jours post opératoire.

Fermeture de la plaie et réalisation du pansement.

Après la chirurgie

  • Transfert sur un brancard
  • Admission en salle de réveil (SSPI salle de soins post opératoire)
  • Réveil progressif et doux (poursuite du réchauffement)
  • Extubation si anesthésie générale (ablation du tube respiratoir)
  • Surveillance des paramètres vitaux (pouls, tension artérielle, respiration, saturation en oxygène, fréquence cardiaque et cardiogramme, conscience et température)
  • Surveillance et gestion de la douleur
  • Surveillance du pansement, deu flacon de redon et de la mobilité des membres.
  • Transfert dans votre chambre lorsque tous vos paramètres le permettent.

Combien de temps

La durée moyenne de l'intervention est comprise entre une heure et une heure trente. Elle est définie par le temps compris entre l'incision intiale et la fermeture de la plaie. Mais il se passe bien des choses avant et après…

La durée moyenne de passage dans la salle d'intervention (de l'entrée à la sortie de la salle d'opération)  est comprise entre deux et trois heures. Elle est définie par le temps compris entre l'entrée et la sortie de la salle d'opération. Elle comprend l'installation, l'induction anesthésique, la désinfection du champ opératoire, la préparation du matériel nécessaire à l'intervention, la vérification de tous les paramètres garantissant le bon déroulement de l'intervention (Check list), l'intervention proprement dite, la mise en place du pansement, l'ablation des champs opératoires et la mise sur le brancard.

La durée moyenne de séjour au bloc opératoire est comprise entre quatre et huit heures. Elle est définie par le temps compris entre votre entrée et votre sortie du bloc opératoire. Elle comprend votre entrée au bloc, la prise en charge par l'aide soignante qui vérifie que vous avez été correctement préparé à l'intervention, la prise en charge par l'équipe opératoire, le passage en salle d'intervention et le passage en salle de réveil.

On peut comparer votre séjour au bloc opératoire à un vol d'avion.

Le temps opératoire est équivalent à la durée du vol qui peut parfois être mofifié au grés des vents et autres intempéries.

La durée de passage en salle d'intervention est équivalent au temps entre votre entrée et votre sortie de l'avion. Il faut que tous les passagers soit présents, les vérifications effectuées et la piste prête pour le décollage…

La durée de séjour au bloc opératoire est équivalent au temps passé entre votre arrivée à l'aéroport de départ et votre sortie de l'aéroport d'arrivée.