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Conflit sous acromial – acromioplastie

Le conflit sous acromial se définit comme un syndrome douloureux de l’épaule faisant intervenir d’une part un relief osseux appartenant à l’omoplate (acromion) et d’autre part les muscles de la coiffe des rotateurs.

 

Symptômes et diagnostic

Les douleurs de conflit sous acromial de l’épaule surviennent le plus souvent de manière spontanée, progressivement, sans véritable effort déclenchant ni traumatisme. Elles ont tendance à s’aggraver avec le temps. Il s’agit souvent de patient de plus de 40 ans.

Anatomiquement le conflit est un contact répété et traumatique entre le rebord inférieur de l’acromion et la partie haute des tendons de la coiffe lors des mouvements conflitd’élévation de l’épaule.

Le diagnostic est assez rapidement évoqué sur l’association des symptômes et de signes d’examen clinique fortement évocateurs.

Les radiologies de l’épaule de face et surtout de profil permettent de rechercher un "bec" acromial: relief osseux proéminent à l'orirgine du conflit

L’échographie est un très bon examen permettant de retrouver la bursite signant le conflit sous acromial. 

Le scanner et l’IRM sont des examens permettant de réaliser le diagnostic, ils permettent une analyse plus précise de l’os, du cartilage et des tendons.

 

Le traitement

La première approche est médicale. Différentes mesures peuvent être associées : rééducation avec travail sur les muscles abaisseurs, infiltrations à la Cortisone de l’espace sous acromial (qui ont d’ailleurs une valeur de test diagnostic), aménagement de la charge de travail réalisée par l’épaule douloureuse.acromioplastie

Si le traitement médical a été insuffisant, il pourra être proposé une chirurgie de traitement du conflit sous acromial en réalisant une acromioplastie. Cette intervention consiste à réaliser un rabotage du bec osseux de la zone inférieure de l’acromion associé à une section du ligament acromio-coracoïdien. On libère ainsi plus de place pour le fonctionnement des tendons de la coiffe qui sont dégagés à leur partie supérieure. On lève ainsi le conflit.
Cette chirurgie est faite principalement sous arthroscopie lors d’une anesthésie locorégionale et/ou anesthésie générale. Cette chirurgie peut, occasionnellement, être également faite à ciel ouvert.

 

Les suites opératoires

Port d’une attelle  coude au corps deux à quatre semaines.
La  rééducation peut-être entreprise le lendemain de l'intervention. 
La reprise des activités professionnelles est très variable d’un patient à l’autre et dépend évidemment beaucoup de la profession exercée. L’arrêt de travail est en général supérieur ou égal à un mois.
Les sports sans utilisation particulière des bras peuvent être commencés à partir d’un mois (course, vélo), les sports en force à partir de trois mois.
Le soulagement de la douleur et donc le bénéfice de l’intervention s’évalue de manière très progressive. Il ne faut pas considérer avoir un résultat définitif avant trois mois.

 

Complications

Comme pour toutes interventions chirurgicales, des complications peuvent survenir. Les plus fréquentes des complications sont :

  • La persistance d’une partie des douleurs
  • Algodystrophie de l’épaule ou capsulite rétractile : correspondant à une véritable raideur douloureuse transitoire de l’épaule
  • Infection post-opératoire (nosocomiale) : elle est exceptionnelle et nécessite alors une nouvelle intervention pour lavage articulaire en plus du traitement antibiotique
  • Hématome
  • Lésion nerveuse

 

Résultats

Le but recherché de l’opération est de lever le conflit et faire disparaitre l’ensemble des douleurs. Les résultats sont bons à 90% si le conflit sous acromial est simple et isolé. Dans les cas plus compliqués, il peut persister une partie des douleurs.